La musique suisse incarne un esprit helvétique décentralisé, issu de la cohabitation des diversités culturelles du pays.
La musique suisse ne peut qu’être «confédérale». Une telle idée exige d’être confrontée avec le concept insuffisant de musique nationale tel qu’il fut forgé par une musicologie académique plutôt soucieuse de forme. Il se trouve que tous les représentants de cette discipline n’ont pas partagé cette position, comme en témoigne l’intéressante notion de Schweizer Ton, initiée par l’éminent et inspiré musicologue de Saint-Gall, Karl Nef. Le terme national, vertical, s’oppose de fait à l’idée confédérale telle qu’un Denis de Rougemont la comprenait à travers un équilibre culturel et politique entre unité et diversité, verticalité et horizontalité. Il considérait l’esprit confédéral comme une forme d’humanisme.
C’est tout naturellement que la musique suiss
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