Accusés depuis Rousseau de souiller les mécanismes d’une véritable démocratie, les groupes de pression en sont pourtant un rouage essentiel. Siégeant parmi les «corps intermédiaires» chers à Tocqueville, ils permettent aux opinions de se forger.
En 1983 sort chez l’éditeur zurichois Orell Füssli un ouvrage qui fait sensation dans le petit monde politique suisse. Sa parution en français l’année suivante aux Editions 24 heures renforce son effet, le hissant au rang de description consternée de ce que serait devenue notre vénérable démocratie semi-directe: un repaire d’hommes influents qui téléguideraient les élus et, à travers eux, n’auraient de cesse de manipuler le bon peuple appelé aux urnes pour ratifier les décisions qu’ils auraient prises dans les salons de l’administration. Voici advenu le règne des connivences, qu’ils auraient nouées avec l’entourage immédiat du Conseil fédéral. Son t
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