Avec son territoire hostile, la Suisse a dû trouver une autre recette pour réussir. Elle a alors développé un contre-modèle. Dans son essai L’identité suisse au défi, l’ex-diplomate Paul Widmer s’intéresse aux ingrédients du succès helvétique, pour mieux le perpétuer.
Converser avec Paul Widmer est un exercice apaisant. Avec un calme olympien, cet ancien diplomate à New York, Washington, Berlin, Zagreb et auprès du Saint-Siège passe de l’allemand au français. Au cours de l’échange, on remarque vite que ce polyglotte parle du sujet qui l’anime: la Suisse. Son passé et son avenir. L’écrivain Jean Giono aimait à dire que «ce qui importe, c’est d’être un joyeux pessimiste». Raisonnablement alarmiste, Widmer correspond parfaitement à cette description. Comme Elzéard Bouffier, le héros de Giono dans L’Homme qui plantait des arbres qui s’acharne à faire revivre sa région en plantant des arbres
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