Il s’est passé en politique exactement ce qui s’est passé dans l’art: en Occident, la représentation est en crise. De la même façon que, lentement mais sûrement, la peinture se dirige vers de moins en moins de représentation du monde et de plus en plus d’abstrait, voire d’absurdité, la démocratie représentative est sur une pente savonneuse. Une part non-négligeable de la population ne se retrouve plus dans ce que proposent les musées, réservoirs de tableaux, ou les partis, réservoirs de politiciens.