A l’occasion des premiers contacts des explorateurs et marchands occidentaux avec les populations africaines est née l’idée, encore trop répandue aujourd’hui, que l’Afrique n’avait pas d’histoire. A la faveur des mouvements antiracistes et postcoloniaux actuels, les périodes de la traite transatlantique des esclaves et de la colonisation prennent progressivement de l’importance; au risque d’y résumer l’histoire du continent.
Dossier AFRIQUE EN MUTATION
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Au nord-est de l’Afrique s’écoule paisiblement le plus long fleuve du monde. Mais contrairement à son confrère amazonien, le Nil est un fleuve faible qui dépend majoritairement de la saison des pluies pour son débit. Depuis la construction du barrage d’Assouan, il est possible de gérer les crues du fleuve, d’absorber les torrents de la saison des pluies et de redistribuer le reste de l’année les eaux du lac Nasser. Seulement, si le Nil Blanc lui octroie la longueur, c’est du Nil Bleu, venu des hauts plateaux éthiopiens, qu’il reçoit plus des deux tiers de son eau. Depuis 2011, un barrage de 175 mètres est en chantier à la frontière soudanaise de l’Ethiopie. Et les relations entre ce pays et le Soudan, avec l’Egypte en aval, ne sont plus que ponctuées de menaces et tentatives de négociations.
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