Le Regard Libre N° 31 – Hélène Lavoyer
Utilisée aujourd’hui dans de nombreux hôpitaux et cabinets, la musicothérapie permet d’améliorer la qualité de vie de personnes souffrant de dépression, mais pas seulement; rythmes et sons permettent aux patients atteints de schizophrénie de rétablir la communication avec le monde extérieur, aux personnes atteintes d’Alzheimer de retrouver des souvenirs qu’ils pensaient oubliés à jamais, et soulage certains symptômes de l’autisme.
Un succès intemporel
C’est en 1729, dans Medicina Musica, que Richard Browne expose pour la première fois une théorie décrivant l’utilisation de la musique dans le domaine médical. Il n’est pourtant pas le premier, et de loin, à avoir pensé à son utilité. La musique, présente sous forme de rythmes tambourinés ou de chants, est présente dans le quotidien des Hommes depuis bien longtemps. Dans la Bible, le roi Saül fut guéri de l’esprit malin par David, qui vint lui jouer de la harpe. Le monde antique grec, qui étudiait la musique comme une science mathématique, considérait déjà les bienfaits de celle-ci pour réguler passions et humeurs, mais pas seulement! Aux quatre coins du monde et depuis des millénaires, la musique est présente, soigne, «adoucit les mœurs». Le chamanisme amérindien, lui aussi, offre aux cercles rythmiques une place de choix.