L’affaire serait entendue: si la Suisse ne comptait pas dans son système politique l’outil du fédéralisme, la gestion du Covid aurait été plus efficace. Ou plutôt, principe de précaution oblige, «moins inefficace». Le fait que la Confédération, malgré ses pouvoirs spéciaux durant cette période spéciale, doive consulter les cantons avant de prendre des décisions importantes pour protéger la santé publique apparaît absurde aux yeux de nombreux commentateurs – de profession ou de salon. Et que ces mêmes cantons puissent prendre des mesures contradictoires entre eux n’est guère plus supportable pour ceux qui aiment à rappeler, fameux refrain, que «le virus ne connaît pas de frontières» – ce qui est vrai. Qu’à un moment donné, au début de la crise, il ait suffi de passer de l’autre côté de la limite Neuchâtel-Berne pour aller manger au restaurant, serait le révélateur parfait de cette «cacophonie».
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Vieillesse et confinement: une crise d’humanité?