Le Regard Libre N° 23 – Nicolas Jutzet
Pour ceux qui ont suivi les dernières élections aux Etats-Unis, le sujet du jour est familier. Tout au long de la campagne, ce fut une véritable surenchère. Et surprise ! pour une fois, ce n’est pas l’homme d’affaire, Donald Trump, mais le Sénateur du Vermont, populiste à ses heures perdues, Bernie Sanders, qui en sort vainqueur. Le quarante-cinquième président des Etats-Unis paraît bien sage avec sa proposition d’un salaire à 10$ / heure sur le plan fédéral. En face, c’est 12$ pour Hillary Clinton et même 15 $ pour celui qui assume fièrement son statut de socialiste dans un pays qui pourtant est habituellement hostile à cette doctrine. C’est avec ce genre de propositions que le sympathique Bernie a un temps fait trembler, notamment grâce à sa capacité à rallier la jeunesse derrière lui (beau succès pour le slogan du septuagénaire « Our Revolution, a future to believe in »), son parti qui a craint un court instant voir la candidate de l’Establishment mordre la poussière dès la primaire. S’ils avaient su…
En s’attardant sur les statistiques de Google Trends, on s’aperçoit que le mot « populisme » a connu une soudaine explosion de son nombre de recherches, entre le 6 et le 12 novembre 2016. Dates qui coïncident avec l’élection désormais entérinée de Trump. Loin de moi l’idée de défendre aveuglement notre nouveau « chef du monde libre », mais force est de constater que parfois il a su faire preuve de bon sens et que le populisme est une discipline pratiquée par nombre de ses collègues politiciens à travers le monde. Et le salaire minimal en est un magnifique exemple.