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Deep Purple, la légende de Montreux3 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Ce mercredi 4 juillet, le célèbre groupe de hard rock britannique s’est produit à l’Auditorium Stravinski, s’imposant comme l’une des grandes légendes du Montreux Jazz Festival. Emotions et majesté furent au rendez-vous.

Hier soir, la venue de Deep Purple à l’Auditorium Stravinski de Montreux après The Temperance Movement avait quelque chose d’unique. Unique, parce que leur tube Smoke on the Water, dont le riff s’est vite imposé comme le plus connu de toute l’histoire du rock, a été composé suite à l’incendie du Casino de Montreux, en 1971, dont le groupe a été témoin aux bords du Léman. Unique, parce qu’il s’agit de leur tournée d’adieu et donc – peut-être – de leur dernier passage au Montreux Jazz Festival.

Comme une réminiscence de 1996

Si leur hymne cité plus haut date de 1971, le groupe n’a commencé à se produire à Montreux qu’en 1996. Cette année-là est très intéressante: venant de perdre leur célèbre guitariste Ritchie Blackmore, dont la Fender Stratocaster était constitutive du son Deep Purple avec l’orgue Hammond de Jon Lord, le groupe sort un album marquant l’arrivée du guitariste Steve Morse, qui depuis assure une certaine stabilité à la formation, qui en a connu et connu, des séparations et des reformations.

Cet album, c’est Perpendicular, et il faut dire que c’est un petit bijou. Enregistré à Orlando, en Floride, il est considéré comme leur album le plus expérimental, avec de nombreuses prises de risques sur leur ligne musicale. La ballade Sometimes I Feel Like Screaming en est issue, et ce fut un grand moment d’émotion que d’écouter le groupe l’interpréter hier soir, avec un Ian Gillan un peu en peine avec sa voix sur le refrain, certes, mais incontestablement ému et émouvant. Tout comme le bassiste Roger Glover, membre fondateur lui aussi, qui se sent en famille quand il joue sur scène avec ses collègues. Et ça se voit!

Deep Purple
Le bassiste Roger Glover, membre fondateur du groupe © 2018 FFJM – Daniel Balmat

Un spectacle majestueux

La mise en scène fut majestueuse, voire même un peu kitsch. Après la projection d’un grand iceberg où les visages des cinq membres actuels étaient comme gravés dans la glace, la salle s’est plongée dans l’obscurité, avec une introduction orchestrale tout en cuivres et en cordes laissant place aux accords des musiciens, faiblement éclairés par une petite lumière blanche. Ce n’est qu’au morceau suivant que le concert a vraiment commencé, avec un écran géant horizontal derrière la scène où se sont enchaînés des décors audiovisuels psychédéliques et des gros plans de Steve Morse quadruplé à chacun de ses solos.

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Majestueux, le spectacle le fut surtout par sa qualité instrumentale, qui demeure la signature intacte du groupe. Les solos de l’organiste Don Airey, qui a rejoint Deep Purple en 2002, défient l’entendement. Il faut y être pour s’en rendre compte. On regrette certes Jon Lord, mais l’excellence du niveau a été respectée. Quelles notes époustouflantes! D’ailleurs, comme à son habitude, le groupe n’a pas hésité à proposer des parties instrumentales très longues, pour le plus grand plaisir du public. Le solo de batterie de Ian Paice, entre autres, restera dans les annales.

Deep Purple
Ian Paice, le seul membre de Deep Purple a avoir joué sans interruption depuis sa création © 2018 FFJM – Daniel Balmat

Beaucoup de morceaux se sont enchaînés avec une transition musicale, sans pause. De quoi proposer un concert-album, un concert-concept. Quelques titres du nouvel inFinite, dont le percutant Time for Bedlam, ont démontré que le talent de leurs compositions n’appartient pas à un temps révolu. Et puis, la chanson culte Smoke on The Water a retenti dans la salle, parfaitement interprétée. Le moment était historique, ces choses-là se ressentent même pour le plus parfait des ignorants. Deep Purple est l’un des trois groupes fondateurs du hard rock, et en même temps, leur genre est inclassable. Ce son est unique. Cette soirée fut magique.

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: © 2018 FFJM – Daniel Balmat

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