«Ce n’est pas parce qu’un Etat n’est pas libéral qu’il ne peut pas être une démocratie». En 2014, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, irrité de recevoir des leçons de démocratie, assumait son «illibéralisme». Simple effet d’annonce?
L’«illibéralisme» est avant tout un concept équivoque. Pour ses détracteurs, il sert à dénoncer les mesures autoritaires du régime de Viktor Orbán – au passage assimilé à une dictature par l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Le Premier ministre hongrois, quant à lui, revendique publiquement son illibéralisme depuis une dizaine d’années.
Les revendications des «illibéraux»Dans les années 1990, le journaliste indo-américain Fareed Zakaria a forgé le concept de «démocratie illibérale» dans le but de désigner les régimes dissociant la démocratie et le libéralisme politique entendu comme pluralisme et