The Deer’s Tooth était à l’affiche du festival de Cannes cette année. Son acteur principal, le Palestinien Wisam Al Jafari, déjà primé en 2019 sur la Croisette, nous raconte le Proche-Orient sans ne jamais évoquer la guerre.
Dans le camp de réfugiés de Dheisheh, à Bethléem, Wisam Al Jafari vit entouré de murs de béton et de fils barbelés. C’est là, parmi les appareils photo usés et les images granuleuses, que le jeune homme découvre, à 15 ans, une nouvelle façon de voir le monde; sa passion naissante pour la photographie lui octroie le moyen de capturer la beauté cachée dans les recoins les plus sombres de son quotidien. Né en 1992 dans le camp, il grandit dans un environnement où l’espoir d’une vie meilleure est aussi celui d’une plus grande dignité. Réussir à transformer son quotidien, marqué par le bruit et la promiscuité, en aventure: ce qui est d’abord devenu une obsession s’est ensuite