L’antisémitisme est combattu presque partout dans le monde. Particulièrement en France, où il est associé à la collaboration. Personne ne se dit antisémite. Même ceux qui tiennent des propos de cette nature. Il s’agit d’un tabou, en proportion de l’horreur que fut la destruction des Juifs d’Europe, la Shoah.
L’antisémite, comme l’enfer, c’est toujours l’autre. Et lorsqu’un individu est pris de pensées antisémites, généralement il les combat, les refoule ou les nie. Ces dernières années, en raison du terrorisme islamiste, avant cela même, suite au transfert de l’antisémitisme politique de l’Europe chrétienne vers le monde arabo-musulman à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l’aube de la création d’Israël, l’antisémite, cet autre, fut d’une certaine manière tout trouvé, «divine surprise» soulageant d’une culpabilité lourde à porter: l’«Arabe», le «musulman», deux c