Alors que l’été s’est fait plus caniculaire que jamais, le mois d’août a pris des airs apocalyptiques: un impitoyable tsunami a déferlé sur l’entier du monde francophone, engloutissant tout sur son passage. Etalages des librairies, colonnes des journaux, émissions de télévision, publicité à la radio, tout est submergé par la voracité de cette étrange vague. Les journalistes s’affolent, les livreurs angoissent et les curieux sont pris à la gorge; le raz-de-marée n’épargne personne. Un typhon saisonnier aussi plus connu sous un autre nom: la rentrée littéraire.
Comme les branches des affluents du Nil, ses ramifications ne cessent de s’étendre et de se diviser, donnant naissance à d’innombrables bourgeons qui éclosent tous à la fin de l’été. Car ils s’entassent par centaines, les romans de la rentrée! Et si cette année on annonce une baisse niveau parutions, ce ne sont quand même pas moins de 490 nouveaux romans qui sont publiés rien qu’entre fin août et début septembre. Evidemment c’est beaucoup, c’est trop. Mais il n’en demeure pas moins que pendant plusieurs mois, la littérature phagocyte toute l’attention. Alors, cette fin du monde a des airs plus doux.
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Crédit photo: © Quentin Perissinotto pour Le Regard Libre
Vous venez de lire une brève tiré de notre édition papier (Le Regard Libre N°89).