Le Regard Libre N°63 – Loris S. Musumeci
Je ne sais pas pourquoi, mais j’entends Pierre Bénichou me dire avec tendresse: «Espèce de p’tit con, c’est maintenant que j’ai crevé que tu penses à écrire un truc sur mon bouquin!» Ça lui ressemble tellement: insulter les gens pour leur dire son amitié. D’autant plus qu’il a raison. Son livre, je l’ai bien lu lors de sa sortie en 2017, mais puisque ça peut attendre, attendre et toujours attendre, il a fallu que Pierre Bénichou s’endorme – sans se réveiller – le 31 mars dernier pour que je reprenne en main son seul livre, le recueil de nécrologies Les absents, levez le doigt!, pour qu’à mon tour j’écrive la sienne de nécro’, ou son «portrait-souvenir», comme il dit.
Bénichou disait qu’il avait la mémoire longue, mais la plume courte. Moi aussi, j’essaierai de faire court. Et surtout de faire sobre. Parce que c’est comme ça, les n