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Cœur de pirate nous a fait craquer3 minutes de lecture

par Lauriane Pipoz
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Paléo Festival 2019 – Lauriane Pipoz

Cœur de Pirate, de son vrai nom Béatrice Martin, a su offrir une représentation parfaitement adaptée à un festival, ce dimanche 28 juillet au Paléo Festival. Retour sur l’artiste-ange bien trop importante pour cette petite tante.

Au centre de la scène trône un piano blanc à queue. L’instrument est assorti aux vêtements de tous les protagonistes du show de la jolie québécoise. Parce que l’auteur-compositrice-musicienne s’est donné beaucoup de peine pour offrir un vrai spectacle: on ressent très bien l’attention accordée aux détails pendant cette heure et quart de spectacle où les musiciens prennent du plaisir autour d’une Cœur de Pirate virevoltant sur la scène.

La chanteuse révélait cet été vouloir montrer en concert un certain tournant dans sa vie: elle veut toucher les gens, mais a aussi envie de s’éclater. C’était semble-t-il tout à fait réussi lors de son concert au Dôme, scène consacrée au Québec cette année au Paléo Festival. Loin d’avoir la grosse tête, elle a su exprimer à quel point elle était ravie d’être présente – pour la troisième fois. Très à l’aise, elle a non seulement salué le public au beau milieu de sa première chanson – la classe! –, mais l’a ensuite apostrophé à de nombreuses reprises. Notamment pour vérifier avec humour que nous autres, spectateurs, allions toujours bien après trois chansons tristes et à l’approche d’un morceau mélancolique.

Oui, ses paroles sont bel et bien plutôt sombres dans l’ensemble, mais non, sa musique n’était absolument pas déprimante. Elle a su en faire un spectacle dans lequel la bonne humeur était à la fête. Paillettes en arrière-plan, couleurs chaudes comme du rose ou du violet, éclats de rire entre les morceaux: tout était là pour nous faire passer un bon moment.

Comme elle l’a signalé en fin de concert – avant l’interprétation d’une de ses nouvelles chansons, Ne m’appelle pas –, elle opère un virage dans sa musique. Sans être une fine connaisseuse de cette superbe artiste québécoise – j’envisage d’entamer dès maintenant les rattrapages et vous les conseille aussi si vous êtes dans la même situation –, cette dernière chanson semblait accompagnée d’un son beaucoup plus joyeux, agrémenté d’un peu plus de musique électronique. Le résultat était très harmonieux, dansant, et ça lui allait bien! Un paradoxe que cette joie musicale qui coïncidence avec sa volonté de ne plus entendre parler de son ex-conjointe.

Même si, bien sûr, elle garde toujours ce côté très émotionnel. Ce dernier a été mis à l’honneur notamment dans son interprétation piano-voix très épurée de Mistral gagnant. Ce chef-d’œuvre de Renaud que l’on ne présente plus avait été revisité par la chanteuse et pianiste pour la sortie d’un album-hommage au chanteur français sorti en 2014. Ce morceau qu’elle a su s’approprier avec énormément d’élégance a été mon morceau-coup de cœur de ce concert très bien orchestré.

A lire aussi: Et les mistrals gagnants, une leçon de bonheur

La cerise sur le gâteau qui a démontré que l’artiste maîtrisait parfaitement les changements de registre. Une auteur-compositrice-interprète complète, capable de communiquer de façon extrêmement agréable avec le public, de posséder la scène en entier de manière naturelle, de faire rire comme d’émouvoir, de composer de très beaux textes et, surtout, de les interpréter magnifiquement bien avec une voix de velours.

Ecrire à l’auteur: lauriane.pipoz@leregardlibre.com

Crédits photo: © Paléo / Laurent Reichenbach

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