Paléo Festival 2019 – Lauriane Pipoz
Le Mauskovic Dance Band est formé de cinq Hollandais. Menés par Nicola Mauskovic, qui définit sa musique comme «un mix de disco, de jazz et d’afro-beat joués avec un style post-punk», ces musiciens «non-scolaires» ont offert un show déjanté sur la scène du Détour ce mercredi 24 juillet. Avant cela, le batteur et compositeur, accompagné de force bières, nous a offert quelques éléments de réponses. Fragmentés, à l’image de leur musique déjantée.
Le Regard Libre: Vous dites que vous puisez dans des influences afro-latines et psychédéliques. Comment cela se fait-il?
Nicola Mauskovic: Nous sommes principalement influencés par la musique que nous écoutons à un certain moment. Actuellement, il s’agit surtout d’un mélange de musique africaine plutôt ancienne et de cumbia. Quand on commence à faire de la musique, toutes ces influences se mettent ensemble et prennent part au son que nous créons sans que cela se fasse consciemment.
Comment décririez-vous votre évolution musicale?
Nous avons d’abord été surtout influencés par la cumbia, parce que notre batteur jouait dans un groupe de cumbia à Amsterdam. De plus en plus d’éléments disco se sont ensuite ajoutés. Puis, nous avons glissé vers une vague plutôt post-punk: notre son est devenu de plus en plus grunge.
Vous travaillez en famille dans le Mauskauvic Dance Band. Comment collaborez-vous entre vous?
Oui, je joue avec mes cousins. Ça se passe vraiment bien: nous nous connaissons depuis très longtemps. A quelques exceptions près, nous nous entendons à merveille: nous nous sentons très liés. Nous avons grandi en écoutant la même musique. Nous travaillons ensemble depuis le lycée. D’abord, nous jouions beaucoup ensemble dans de vieux clubs de jazz. Nous nous sommes ensuite séparés: j’ai fait d’autres choses, tout le monde est parti étudier dans des endroits différents et avait d’autres projets. Nous nous sommes à nouveau réunis pour le projet du Mauskovic Dance Band.
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Quel est le rôle de vos paroles?
Nos paroles sont ajoutées par la suite sur nos compositions, c’est une sorte de «collage» de choses que nous avons remarquées et d’expériences que nous avons eues dans nos shows tard dans la nuit. Ce ne sont jamais vraiment des histoires; plutôt quelque chose de vraiment fragmenté. Je ne crois pas que ce soit le point central de notre musique. Il s’agit plutôt de comprendre une atmosphère que les paroles.
Ecrire à l’auteur: lauriane.pipoz@leregardlibre.com
Crédit photo: © Thierry Dustin