Michel Siggen, qui ne jure que par Aristote et saint Thomas, a enrichi son cours dans un lycée valaisan d’une brochure explicative sur l’essai La philosophie devenue folle de Jean-François Braunstein. Un ouvrage qui expliquerait «la crise anthropologique actuelle».
Il fait partie de ces aristotéliciens investis dans leur recherche de la vérité. Ces professeurs engagés philosophiquement, qui n’entrent pas dans la mollesse ambiante de ceux qui se contentent de présenter une théorie donnée et sa théorie adverse, en laissant le soin aux étudiants de choisir laquelle est la plus juste. Face à l’intransigeance et à la rigueur de ces maîtres, les élèves ne peuvent que réfléchir à leur tour. Par rébellion et par admiration. Par imitation et par innovation. Michel Siggen fut mon professeur de philosophie au lycée et nous nous retrouvons aujourd’hui sur beaucoup de thématiques. Le semestre dernier, il a consacrÃ