Pour Kant, le philosophe allemand, le mensonge est toujours un acte à bannir car il détruit la confiance au sein de la société et entame la loi morale en l’homme. Chez Constant, le philosophe français, mentir peut être vertueux en fonction du contexte. Regards croisés.
Dans une dispute devenue célèbre, les philosophes Emmanuel Kant (1724-1804) et Benjamin Constant (1767-1830) ont chacun défendu leur point de vue sur la possibilité de mentir ou non en société. En 1795, Kant publie Fondements de la Métaphysique des mœurs, œuvre dans laquelle il expose sa théorie du devoir. Selon lui, dire la vérité est un impératif à respecter en toute circonstance, même si les conséquences sont fâcheuses. Pour l’illustrer, Kant prend l’exemple d’un individu qui doit avouer à des assassins poursuivant son ami qu’il est bel et bien en train de le couvrir. En 1796, Constant publie Le Droit de mentir, un texte court et pro