La popularité croissante des dirigeants «populistes» dans le monde occidental renvoie à un clivage ancien mais toujours actuel entre les élites et le peuple. De quoi s’interroger en profondeur sur ce que doit être la démocratie. Gérard Araud, Chantal Delsol et David Goodhart nous y aident.
En France, le thème de la déconnexion des dirigeants politiques du quotidien de leurs concitoyens revient fréquemment dans le débat public. Une frange des citoyens accuse les «élites» formées dans les prestigieuses écoles d’entre-soi, voire de collusion. Elle leur reprochent leur «surplomb» par rapport aux classes populaires. Cette défiance peut se manifester par une hostilité envers les institutions de la République, comme en témoignent les pétitions pour fermer les Ecoles Nationale d’Administration (ENA) et de la Magistrature (ENM). Mais elle peut aussi prendre des tournures plus personnelles. Ce fut le cas lors de la
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