La levée du tabou sur le nucléaire en Suisse par la droite de l’échiquier politique ne relance pas exactement le même débat qu’il y a cinq ans. L’indépendance énergétique du pays, notamment à l’égard de dictatures, et le risque de black-out sont des exemples d’enjeux qui s’invitent dans la discussion de manière très concrète. Dix questions au libéral-radical Philippe Nantermod et à Delphine Klopfenstein Broggini, du parti Les Verts.
Le Regard Libre: Le risque d’un black-out a été formulé publiquement par un conseiller fédéral l’an dernier; c’est une première. Selon vous, le nucléaire devra-t-il jouer un rôle dans l’approvisionnement énergétique suisse à court, moyen ou long terme? Et, si oui, à quelles conditions?Philippe Nantermod (P. N.): A court terme, c’est sûr: quatre centrales sont encore en fonction. Elles apportent environ un tiers de notre consommation d’