Plusieurs missiles s’écrasent quasi-quotidiennement sur des cibles spécifiques dans la cité portuaire. Des tirs de précision rendus possible grâce à des informateurs. Tandis que les autorités encouragent la délation, les habitants survivent, coupés de tout.
Initialement, ce reportage, écrit en août, était une commande d’un magazine français, qui l’a finalement refusé pour les raisons expliquées dans la chronique de l’auteure à lire ici et publiée avec le présent article dans notre édition papier (Le Regard Libre N°90) à paraître ce vendredi 4 novembre.
4h01, vendredi matin, Mykolaïv s’éveille en sursaut. Une routine depuis le 24 février dernier pour les 200’000 habitants restés dans la cité portuaire, qui comptent seulement 21 nuits de répit depuis le début de la guerre.
A la déflagration sourde, Viktor saute hors lit et court jusque dans sa cave. Quelques minutes plus tard,