En quête de reconnaissance internationale depuis plusieurs années, Recep Tayyip Erdogan, fraîchement réélu à la tête de la République de Turquie, conduit son pays sur la voie d’une politique extérieure ambigüe.
Le monde entier scrutait la Turquie dimanche dernier, 28 mai. Un second tour inédit des élections présidentielles occupait les esprits. Après déjà vingt ans de règne, Recep Tayyip Erdogan a été reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans, avec plus de 52% des votes. Pour la première fois, les élections ont été plus compliquées pour le leader turc, qui a dû faire face à une opposition unie pour l’occasion dans une coalition bigarrée, rassemblée derrière le candidat Kemal Kiliçdaroglu.
La situation du pays n’en est pas moins difficile. La livre turque baisse continuellement et l’inflation se fait ressentir depuis cinq ans. Le terrible tremblement de terre du 6 février dernier n’a