Le Regard Libre N° 25 – Jonas Follonier
En pleine période de débats autour de la notion de civilisation – ne pensons qu’au bruit médiatique et populaire que fait le dernier livre de Michel Onfray, Décadence –, un aspect semble avoir été oublié, délaissé, ignoré : la valeur de la civilité.
Outre le lien évident qui unit étymologiquement la civilisation à la civilité, ces deux notions entretiennent une relation bien plus profonde que celle de leur appellation : l’une ne semble pas pouvoir s’exercer sans l’autre, et inversement. Je dirais même que si la civilisation est bien sûr porteuse de civilité, la civilité constitue une condition sine qua non de la civilisation.
Beaucoup d’auteurs définissent à leur façon l’élément structurant qui a fait passer l’être humain de l’état de nature à l’état de société. La version d’Okakura Kakuzô me plaît particulièrement : « En offrant la première guirlande de fleur à sa compagne, l’homme primitif a transcendé la brute. Par ce geste qui l’élevait au-dessus des nécessités grossières de la nature, il est devenu humain. » En somme, l’humanité est née avec (et dans) l’art. Continuer la lecture de La civilité, condition de la civilisation →
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