En trois semaines, des activistes LGBTIQ+ ont empêché avec violence la tenue de deux conférences qui devaient avoir lieu à l’Université de Genève. Les orateurs, des intellectuels français nuancés sur la question du genre, ont été malmenés simplement parce que leurs opinions ne plaisaient pas aux militants en question. Le caractère excessif de ces événements récents, évidemment scandaleux, comporte du positif: au moins, plus personne ne pourra faire semblant de ne pas voir ce phénomène qui met en danger nos démocraties occidentales. Commentaire
DOSSIER «LA SUISSE, DEFINITION», Jonas Follonier | Ada Marra siège à Berne depuis 2007 comme conseillère nationale socialiste. Née de parents italiens ayant immigré en Suisse dans les années 1960, la Vaudoise refuse de concevoir une culture suisse unique. Son texte commençant par «LA Suisse n’existe pas» posté sur Facebook le 1er août 2017 lui a valu un flot d’injures. Place au dialogue.
Alerte disparition: où est passé le débat d’idées en Suisse romande? La question vous est posée, chers lecteurs. Nos adresses e-mail figurent d’ailleurs toujours au bas de nos articles pour que vous puissiez nous écrire. Mais une chose est probable: si vous lisez Le Regard Libre, c’est que vous cherchez justement du débat. Des idées. De la réflexion. Du fond!
Christoph Blocher estime qu’en s’alignant sur les sanctions contre la Russie, la Suisse est entrée en guerre. A l’occasion de sa venue à Lausanne cette semaine pour l’émission «Entrepreneurs» présentée par Nasrat Latif sur La Télé*, l’ancien conseiller fédéral UDC a pris quelques minutes pour détailler en exclusivité au Regard Libre son avis tranché sur la question.
Au titre de cet article, nous répondons par un «oui et non». Car si ce troisième volet de la saga Les Animaux fantastiques tire inutilement en longueur, pour en plus ne rien proposer de très consistant ni de très fluide, on est ravi d’y découvrir un Gellert Grindelwald brillamment incarné par Mads Mikkelsen. Mais une mauvaise surprise en particulier rend le bilan final clairement négatif. Attention spoiler.
Quelles leçons tirer des résultats du premier tour à la présidentielle française? Avant tout, celle d’une recomposition de la vie politique hexagonale autour de trois grands blocs: Macron-Marine-Mélenchon. La mécanique du vote utile peut l’expliquer. Mais pas seulement. Et une donnée essentielle ne doit pas être négligée dans l’analyse de la situation: le front anti-Macron pourrait être plus fort au second tour que ce qu’il reste de «front républicain». En ce qui concerne le futur à plus long terme, la droite classique n’est peut-être pas aussi morte qu’on le dit.
Nicolas Jutzet, chargé de projet à l’Institut Libéral et co-fondateur de la plateforme Liber-thé, est un libéral pur jus, nourri par les lectures de Frédéric Bastiat, Benjamin Constant et Friedrich Hayek. Cet intellectuel de 27 ans s’est déjà retiré l’an dernier de la vie politique. Il s’était fait remarquer par les médias, dont il est devenu un interlocuteur fréquent, en portant la campagne francophone de l’initiative «No Billag», demandant la suppression de la redevance, puis, plus récemment, la première initiative aboutie des Jeunes libéraux-radicaux suisses, visant à lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie. J’ai eu envie d’aller lui demander quel regard il a porté sur la campagne présidentielle française qui vient de s’achever. La campagne précédente, je l’avais couverte avec lui, quand il débutait son itinéraire éditorial au Regard Libre et que son espoir portait un nom: Macron. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts.
Laetitia Guinand anime avec une passion intacte son émission de débat «Le PoinG» lancée en juin de l’année dernière et diffusée tous les dimanches soirs à 20h00 sur la chaîne TV genevoise Léman Bleu. Un rendez-vous qui compte aussi sur la participation de l’humoriste et comédien Alexandre Kominek, avec ses chroniques décalées en fin d’émission. Ce dimanche 10 avril, pour le premier tour de l’élection présidentielle française, la table ronde s’exporte à Paris pour accueillir une foultitude de commentateurs et personnalités politiques. L’occasion d’en apprendre plus sur la manière dont la journaliste romande conçoit la mission ô combien nécessaire qu’elle s’est fixée: lancer la réflexion en Suisse romande.
Nous avions tenu séance en janvier, fixant les thèmes des éditions de mars, avril et mai. En effet, chaque numéro du Regard Libre contient depuis février de cette année un grand dossier consacré à une thématique principale, déclinée sous divers angles de réflexion.
Mais voilà, la guerre est de retour en Europe. Aucun média ne saurait être entièrement indifférent à l’actualité – surtout celle-ci. Il s’agit d’aborder avec sérieux des questionnements qui nous saisissent tous.
ENTRETIEN LONG FORMAT, Jonas Follonier | Journaliste, éditorialiste, écrivain, humoriste... Et même auteur-compositeur-interprète. On ne présente plus Philippe Val, au profil aussi riche que les grandes figures des Lumières dont il se fait un ardent défenseur face aux folies du présent. Ancien directeur du journal Charlie Hebdo et de la radio France Inter, il s’est fait mieux connaître du public suisse romand depuis l’an dernier en débattant chaque semaine dans l’émission «Le PoinG» animée par Laetitia Guinand sur la chaîne genevoise Léman Bleu, où il ne manque pas une occasion de rappeler son attachement à la laïcité, à l’universalisme ou à l’Europe. Venant de publier un «Dictionnaire philosophique d’un monde sans Dieu» aux Editions de l’Observatoire, Philippe Val était un interlocuteur naturel pour tenter une définition de l’ironie, de son importance et de ses ennemis.