Les mercredis du cinéma – Jonas Follonier
Le film s’ouvre sur de l’eau qui bout. De l’eau qui paraît noire, en raison de la couleur de la casserole. Couleur centrale dans Sweet Country, puisqu’il n’y aura pas d’Indiens ni de grand ouest américain : le western se déroule dans l’Australie des années 1920 et met en scène les tensions raciales de cette époque, entre aborigènes et blancs. Le vocabulaire est rude : « bétail noir », « sale négro », le film ne tarde pas à faire entendre les qualificatifs, rappelant en quelques aspects le dernier Tarantino. Le noir, c’est aussi l’obscurité d’une chambre où se passe un viol.