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Société

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Les «vieux hommes blancs», la race gênante selon Migros5 minutes de lecture

par Antoine Menusier
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Migros

Le géant orange jette le vieux mâle blanc à la déchèterie woke. Ingrat et pas malin.

A quoi joue Migros? A un jeu bête et dangereux. Ce sont nos confrères de Blick qui nous l’apprennent. Dans un spot publicitaire au format vidéo, le géant suisse de la distribution fait dire à une adolescente: «C’est sympa qu’il y ait aussi des jolies figurines féminines… pas seulement des vieux types blancs.» Il est ici question d’un jeu de simulation appelé Tipp-Kick-Mania, permettant de constituer sa propre équipe de football à partir d’un choix de figurines. Le clip faisant la promotion de ce jeu n’est plus en ligne, mais il a fait réagir.

Un client de Migros, âgé de 54 ans et dont on nous dit qu’il est blanc, a jugé malvenue cette publicité dénigrant les «vieux hommes blancs». Il a déposé une plainte auprès de la Commission suisse pour la loyauté, chargée d’apprécier les contenus publicitaires.

Le racisme au nom de l’inclusion

Ce client ne l’a pas fait, mais il aurait pu saisir la Commission fédérale contre le racisme (CFR). En effet, depuis quand s’interdit-on de promouvoir un produit au détriment d’un groupe caractérisé par son appartenance raciale réelle ou supposée? Depuis au moins la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour les raisons que l’on sait. Et depuis qu’on ne dit plus, et c’est très bien ainsi, «tête de nègre», mais «tête au choco».

Le racisme au nom de l’inclusion. Vue sous une perspective universaliste, telle est la contradiction majeure du wokisme, cette idéologie qui entend faire table rase du passé au profit d’un être nouveau. Le wokisme ressemble en tout point à une révolution culturelle, avec ceci de particulier qu’il est soutenu par une partie significative de l’économie de marché, qui y trouve son intérêt – pour l’instant, les choses étant réversibles.

Le «vieil homme blanc», ce nouvel inutile

Comme toute révolution culturelle, le wokisme a besoin d’un bouc émissaire. Sous Mao, en Chine, c’étaient les intellectuels, les inutiles. Avec Migros, c’est donc, du moins dans la promotion de ce jeu (on apprend les nouvelles règles sociales en jouant), le «vieil homme blanc», une sorte d’inutile lui aussi.

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Or, ce «vieil homme blanc» qui va faire ses courses à la Migros, c’est qui? C’est beaucoup moins une couleur de peau qu’une condition humaine. Ce «vieil homme blanc», c’est notre père ou notre grand-père. C’est cet homme, puisqu’il s’agit d’un homme, mais ce pourrait être une femme, qui a des souvenirs et même parfois un petit avenir encore. C’est cet homme qui remplit son charriot seul ou accompagné. C’est cet homme qui n’a pas toujours une retraite lui permettant de se fournir à Manor Food. C’est celui qu’on voit à la caisse payer avec des pièces de dix centimes sa brique de lait M-Budget de 2 litres, même que ça râle dans la file. C’est celui qui prend le pain le moins cher, avec la mie la moins bonne, et qui s’achète des cervelas pour souper.

C’est pour lui que la Migros a été fondée

C’est précisément pour cet homme, qui n’est blanc que par la volonté de publicitaires chevauchant une idéologie où la fin justifie les moyens, c’est précisément pour lui que la Migros a été fondée. Pas pour lui seulement, mais beaucoup pour lui.

Dans l’Arc jurassien, ce «vieil homme blanc», c’est, par exemple, l’ancien ouvrier d’usine. Alors oui, il est blanc. Il est né en Suisse, il est venu d’Italie, d’Espagne, du Portugal et d’ex-Yougoslavie. Mais cette couleur identique, formule hideuse, absurde, n’empêcha pas le racisme en son sein et ne fut pas l’argument central de la fraternité entre ces hommes.

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Envoyer papy blanco à la déchèterie woke au nom de l’inclusion d’autres origines, c’est faire la campagne de l’UDC en vue des élections fédérales de l’an prochain. Pour peu que l’UDC mette du social dans son potage identitaire, ce pourrait être banco. Ce consumérisme racialiste, façon «vieil homme blanc» périmé, a contribué à la victoire de Trump aux Etats-Unis en 2016. Notre système proportionnel nous prémunit en principe d’un Trump au pouvoir, mais pas du trumpisme. Raison de plus pour ne pas jouer à «jette ton vieux Blanc». Le ressentiment se paie cher.


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1 commentaire

DamienS 8 septembre 2023 - 4 04 56 09569

Mon cher Antoine Menusier,

J’apprécie votre article qui, avec beaucoup de modestie, s’indigne d’un phénomène non isolé et pleinement voulu, parfaitement ancré dans les normes de la société occidentale du 21 ème siècle. Le siècle du progrès, de la tolérance, de l’abolition des injustices, de l’égalité absolue, le siècle ou le mot racisme se fait honte a lui même tant il est décrié comme l’abomination absolue.

Et bien voyez vous, ce que vous soulignez avec pertinence dans votre chronique comme étant “pas malin” cela s’appelle du racisme. hélas, et il faut avoir un peu de courage pour le dire, et encore faudrait il encore un petit effort pour le faire, cela est bien du racisme.
Foutaise ! vous diraient les grand défenseur de “l’humanité”, ceux là, les seuls a savoir qui souffre ou non. Les seul grand sensibles. Le camp du bien. car oui, le wokisme est, dans cette neo société de l’homme nouveau (ou devrait on dire la femme nouvelle), la seule juge, la seule a même de dire ce qui est du racisme et ce qui ne l’est pas.

Permettez moi d’être un peu rassuré de lire, pour la première fois de ma vie, un article qui ose timidement pointer son viseur sur un phénomène odieux qui se passe à longueur de journée, dans la réalité du dehors comme dans les médias de masse et de culture populaire, à l’égard de l’homme blanc. Qu’il soit vieux ou non, cet homme blanc, qu’importe, il est homme il est blanc, c’est le péché originel. Si bien que s’en prendre aux “vieux” comme ils disent très vulgairement ce que j’appelle avec respect nos anciens, c’est bas.

L’histoire de l’humanité nous apprend à maintes reprise et bien au dela de la deuxième guerre mondiale, (guerre que vous mentionner dans l’article qui nous rappelle très vaguement les heures les plus sombres), qu’aucune révolution ne s’opère sans destruction d’un système. Car pour mettre en place un nouveau système (qui peut tout a fait être une anarchie) il nous faut toujours détruire l’ancien.

Pour détruire il nous faut une bonne conscience, une légitimité, qui nous permet d’agir en toute impunité envers et contre toute charte éthique garantissant a tout être humain, un semblant de droit a la reconnaissance d’être membre de l’humanité ou rien que du vivant. Il nous faut un bouc émissaire responsable de tout les maux. Il faut des idéologies, du charabia théorique fumeux, des automatisme de langage et aussi l’outil médiatique et de propagande culpabilisatrice.

Les heures les plus sombre de la 2 e guerre mondiale ont été précédé d’une longue période de propagande. Tout comme la révolution rouge en ex URSS. Il a fallu des idéologues, que des idées rentrent et soient prisent pour acquis par la société. Il faut dehumaniser pour pouvoir tuer en toute impunité.

La convergence des luttes se fait envers le même ennemi, non pas par le plus grand des hasard au quel cas celui ci aurait raison du ticket gagnant de l’euromillion. Cet ennemi c’est le mâle blanc. L’homme blanc, surtout vieux, c’est le patriarche qu’on veut assassiner. C’est celui qu’on aimerai torturer, voir disparaitre, jusqu’à nier toute forme de vie et de sensibilité en lui. Pourquoi tant de haine ? Parce que pour prendre le pouvoir il faut démolir le chef, et le chef ici c’est le patriarche de la société occidentale blanche. C’est le capital, et celui qui a fondé ce monde occidental si injuste, tellement injuste qu’il aboli la peine de mort, qu’il permet a tout un chacun de croire en ce qu’il veut, d’avoir sa libre relation au monde métaphysique, de choisir son métier, d’avoir accès au soin, aux formation, à des immigré venu de partout dans le monde de trouver refuge politique et de pouvoir capitaliser ce qu’ils n’ont jamais fait a l’autre bout du monde, la liberté de choisir sa vie, et son idéal et de pouvoir exister, entreprendre et accomplir son idéal de vie, a la condition que l’on respecte cet espace de liberté. Une forme de minimum syndicale de base de respect et de légèreté qu’il doit nous rester impérativement sans quoi c’est la guerre civil. Les valeurs de l’occident. Le respect, le vrai, pas le leur. celui de cet homme blanc qu’on veut piétiner et mettre à la poubelle. Celui qui a fondé la migros il y a fort longtemps avec ces même valeur de solidarité et agro industrielles.

Ce wokisme n’est autre qu’un neo communisme. Un nouvel anti capitalisme qui, en convergeant avec toute les autres luttes sociales menées par toutes les autres idéologies obscures, se dirige droit vers le néant.

C’est vrai que cette pub est assez osée par rapport a ce que j’ai vu d’habitude qui est toujours un peu plus sobre. D’habitude ils masquent mieux leur haine de l’homme blanc occidental. Ces idéologues sont tellement minable que leur folie megalomaniaque les pousse a se dévoiler et c’est bonne chose pour l’occident. L’heure est au grand bouleversement.

Mon cher Antoine, nous sommes en guerre, comme dirait l’autre. Et pour certain ce sera la ruine et ils couleront avant le Titanic, avant même de comprendre ce qu’il se passe. Et pour d’autres, ce sera une grande période d’endurance et d’espérance. Mais croyez en mon expérience et ce que nous enseigne 1500 ans d’histoire occidentale. L’homme blanc n’a pas dit son dernier mot.

Merci pour votre honnêteté intellectuelle. c’est rare de nos jours, et ça fait du bien de le ressentir. Vous faites seul ce qu’aucun des journaliste du service publique n’a été capable de faire en 40 ans. Dire l’évidence au grand dam de la censeurs idéologique. Vous avez parfaitement raison, cette publicité est abjecte et ce racisme est inacceptable. Merci de l’avoir dit, j’espère de tout coeur que ce courageux monsieur blanc âgé obtiendra gain de cause.

Je vous salue admirablement.
Damien, un jeune homme blanc.

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