Le Regard Libre N° 41 – Thierry Fivaz
Pour sa dix-huitième édition, le Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) a mis les petits plats dans les grands. Pour son passage à l’âge adulte, le festival s’est offert la venue d’un David Cronenberg flamboyant pour présider son jury international et s’est également fait plaisir en installant son splendide Open Air à la place des Halles de Neuchâtel, renforçant encore davantage son lien à la cité. Mais la maturité du NIFFF irradie également à travers sa programmation riche et éclectique : cent quatre longs-métrages et soixante courts-métrages diffusés en neuf jours.
Si d’aucuns pouvaient s’interroger quant à la définition particulièrement large que propose le festival du genre fantastique – à les croire, toute fiction serait fantastique –, cette définition king size garantit un choix de film varié. Et à voir le monde et l’enthousiasme qui régnait dans les salles obscures de la ville de Neuchâtel, il s’agit d’une formule particulièrement efficace.
Tous nos articles sur les films de cette édition sont à lire ici.
Cependant, si, comme chaque année, le NIFFF nous présente en exclusivité suisse, européenne et même mondiale des pépites que l’on dispose avec soin et reconnaissance dans l’étagère de notre cinémathèque imaginaire, il arrive aussi que, plus abominable que des têtes tranchées, qu’une femme assassinée tous les soirs ou qu’une soirée SM qui tournerait mal, le NIFFF nous présente parfois des films horribles. Des films nullement effrayants, mais qui causent l’effroi par leur fantastique inconsistance. Mais est-ce que de ce fait, le NIFFF ne réussirait-il pas son pari ? Celui de nous faire peur, de nous émerveiller et de nous questionner ? A coup sûr ! Et c’est pour cela que nous nous réjouissons et attendons avec impatience la prochaine édition.
Ecrire à l’auteur : thierry.fivaz@leregardlibre.com
Crédit photo : © Loris S. Musumeci pour Le Regard Libre
1 commentaire
[…] A lire aussi : « NIFFF 2018 : un millésime varié » […]