Très présent dans le discours médiatique et politique, le souverainisme est rarement défini avec rigueur. Une publication récente est venue combler ce vide.
C’est dans le Québec des années 1960, alors que les partisans de l’autodétermination accèdent au rang de force politique majeure, que naît le mot «souverainisme». Dans un récent «Que sais-je?» intitulé Le souverainisme (2022), le politologue français Thomas Guénolé raconte comment ce nouveau concept s’est soudainement imposé dans le discours politico-médiatique de l’époque.
Dès 1968, explique-t-il, «le concept de souverainisme est adopté, à la fois par les indépendantistes et les autonomistes, mais aussi par les médias de masse du Québec, pour définir leur projet politique». L’idée est donc de rassembler sous une seule bannière des militants disséminés dans plusieurs mouvements politiques. Il fallait «imaginer, écrit Guénol