Tout le monde rêve d’une école débarrassée de toute influence politique. Mais n’est-ce pas un vœu pieux? L’histoire le rappelle: à travers l’école, c’est l’avenir d’une société qui se joue. En Suisse, c’est même par la politique qu’elle a pu être pacifiée.
Que doivent apprendre les enfants? Qui est habilité à leur prodiguer un enseignement, et avec quels objectifs? Ces questions tourmentent les forces sociales de chaque pays depuis longtemps, au point de faire de l’école un champ de bataille politique où le bien de l’enfant est constamment indexé aux visions du monde qui s’affrontent. Pourtant, si apprendre à lire et à écrire est certes jugé fondamental, il faut attendre la Réformation pour que la nécessité d’une instruction élémentaire s’ancre dans les esprits: sa conviction est que la maîtrise de l’écrit et de la lecture permet seule le rapport immédiat avec le texte biblique
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