Conspué dans son pays natal, encensé en francophonie, Bret Easton Ellis revient en ce début d’année avec un nouveau roman, son septième. Pas de surprise: on y croise toujours des jeunes désabusés, de la violence, de la drogue et de l’ennui bourgeois. Un renouveau, vraiment?
Lorsque l’on parle de Bret Easton Ellis avec quelqu’un s’intéressant à la littérature américaine, la discussion se tend immédiatement. L’auteur fait partie de cette caste d’artistes clivants qui polarisent et la critique et le public. Certains lui reprochent de ne parler que de sexe, de drogues, de richesses, de n’avoir que des personnages-outils et de citer des marques à tout va. Indéniablement, c’est vrai. Pourtant, c’est aussi là que se trouve tout son génie. En présentant des personnages dénués de sens moral autant que de savoir-être, c’est l’Amérique tout entière qu’il égratigne en lui présentant de force ce quâ