Dans sa chronique, l’ancien conseiller fédéral partage une lecture qui l’a marqué. Ce mois-ci, il commente le dernier roman d'Andreï Makine.
Parfois, un roman en dit plus sur la réalité du siècle dernier qu’un livre d’histoire. Tel est le cas de Prisonnier du rêve écarlate d’Andreï Makine.
Il est vrai que la vie d’Andreï Makine est un roman en soi. Makine est un orphelin né dans une petite ville de Sibérie. Le petit Andreï a été recueilli et élevé par une dame d’origine française. Elle fait de lui un enfant bilingue dès sa quatrième année. Makine approfondira ses compétences linguistiques dans ses études qui le conduiront à l’Université de Moscou où il soutiendra une thèse sur «le roman sur l’enfance dans la littérature française contemporaine». En 1987, à l’âge de trente ans, il se réfugie en France. Il y vit très modestement, jusqu’à la publication
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