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«Whoosh!»: du Deep Purple concentré3 minutes de lecture

par Max Moeschler
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Le Regard Libre N° 67 – Max Moeschler

Difficile, après cinquante-deux ans d’une carrière prolifique et dans le cadre d’une année aussi mouvementée, de relever le défi d’un vingt-et-unième album studio. Les mythiques rockeurs de Deep Purple l’ont pourtant fait avec leur dernier opus, intitulé Whoosh!.

Premier constat, avant même d’entamer l’écoute du dernier ouvrage du combo britannique: Whoosh! est un album plutôt long avec ses treize morceaux, mais composé de titres relativement courts. La plupart d’entre eux ne dépassent guère les quatre minutes. N’en déplaise aux fans de la première heure, on remarque d’emblée une volonté de s’éloigner des racines historiques du groupe, qui faisait la part belle aux longs titres. Si cette tendance était déjà amorcée par les albums précédents, il ne fait ici nul doute que le groupe ne souhaite pas faire machine arrière. 

On entre donc dans le vif du sujet avec le surprenant Throw My Bones, dont le riff funky et le refrain accrocheur font mouche instantanément. On constate aussi immédiatement un Ian Gillan bien en voix et une production puissante et soignée signée Bob Ezrin, producteur et arrangeur de renom ayant travaillé, entre autres, avec Kiss, Aerosmith, Pink Floyd et Alice Cooper. L’album se poursuit avec Drop The Weapon, qui renoue rapidement avec des sonorités plus bluesy chères au groupes, avant d’emmener l’auditeur vers des influences plus pop avec We’re All The Same In The Dark et ses chœurs fédérateurs.

L’excellent et atmosphérique Nothing At All nous entraîne sur les terres du rock progressif avec ses somptueuses envolées instrumentales, qui font la part belle à l’orgue et la guitare. Le très néoclassique Step By Step nous fait retrouver un style plus «blackmorien», et l’album déroule une variété impressionnante d’influences, comme l’excellent What The What et son côté rockabilly assumé (style qui colle d’ailleurs parfaitement à la voix de Ian Gillan!). Sans oublier le dernier titre, l’intrigant instrumental Man Alive, faisant entendre une narration qui était déjà présente dans le dernier album, Infinite.

Bien que relativement long, l’album n’a rien d’ennuyeux et s’écoute facilement d’une traite, tant le groupe jongle aisément entre les styles musicaux, tout en gardant leur patte caractéristique. Celle-ci doit d’ailleurs beaucoup au génie du guitariste Steve Morse, qui a su, depuis de nombreuses années déjà, mettre son jeu si particulier au service d’un groupe au passé guitaristique déjà bien chargé. Deep Purple a donc réussi à tirer son épingle du jeu avec cette dernière livraison, dans laquelle la formation musicale a su marier ses différentes influences tout en faisant du… Deep Purple! Car si les chansons sont plus courtes, les mêmes schémas variés et solos de malheur sont au rendez-vous, en plus concentrés.

A lire aussi: Deep Purple, la légende de Montreux

Sans pour autant atteindre ses sommets créatifs d’antan ou réinventer la roue, les dinosaures du hard-rock nous livrent avec Whoosh! un album inspiré, qui transpire encore la passion et le plaisir de jouer. Et au final, n’est-ce pas ça le plus important?

Ecrire à l’auteur: max.moeschler@leregardlibre.com

Deep Purple
Wooosh!
earMUSIC
2020
13 titres

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