Le grand intellectuel George Steiner s’est éteint en février dernier. C’est toute une bibliothèque qui a brûlé avec lui. Heureusement, il n’en reste pas que des cendres, mais une série d’ouvrages capitaux, d’entretiens riches – et des esprits changés à jamais.
«Ad libros!» criait-on lorsque les flammes s’emparaient d’un édifice. Il fallait sauver les livres des ravages de l’incendie. Préserver le savoir. Ad libros! George Steiner est l’un des penseurs majeurs du XXe siècle post-Auschwitz et de l’aube d’un XXIe siècle boiteux. Ce philosophe, professeur de littérature, essayiste et romancier a donné sa vie à l’amour des lettres, à la gloire de la raison, à la défense de la culture européenne, à l’apprentissage des langues, aux questions les plus sombres sur l’homme, à la transmission la plus lumineuse de son savoir.
Récit d’un hommeUn homme qui, selon