Les mercredis du cinéma – Jonas Follonier
Anne Alberg (Emmanuelle Devos) est ce qu’on appelle un «nez». Son travail consiste à sentir des odeurs et créer des parfums. Naguère, des parfums au sens propre, de l’eau-de-toilette. Le «J’adore» de Dior, c’est elle. Mais ça, c’était avant. Avant qu’elle ne perde son odorat. L’anosmie, un phénomène bien trop méconnu et qu’il est intéressant de voir faire son entrée dans une intrigue de film. Tout en douceur, d’ailleurs, puisque ce n’est pas là le plus important de l’histoire et que cette donnée subtilement amenée est au service du véritable objet du film: ce que représente le monde des senteurs, des fumets, de cette réalité informe qui chatouille nos narines et ce qui s’y trouve. Les parfums, c’est avant tout la relation qui s’installe entre cette dame hautaine et son nouveau chauffeur, Guillaume (Gregory Montel), un gars un peu gauche, mais brave.