Les lundis de l’actualité – Léa Farine
Le rapport publié par Oxfam, mouvement mondial de lutte contre la pauvreté, met en évidence le phénomène massif d’évasion fiscale pratiquée par les grandes banques européennes. Ces informations ne sont pas difficiles à obtenir. En effet, depuis la dernière crise financière, une mesure appelée « reporting pays par pays public » a été adoptée par les pays de l’Union européenne. Elle a « pour objectif de rendre les banques plus transparentes et redevables de leurs activités vis-à-vis des citoyens ».
On y apprend par exemple que : « les 20 plus grandes banques européennes déclarent 1 euro sur 4 de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, soit un total de 25 milliards d’euros en 2015 ». La conséquence est la suivante : « les banques européennes ne se sont pas acquittées du moindre euro d’impôt sur 383 millions de bénéfices dans les paradis fiscaux en 2015. » Or, pour les États, ce manque à gagner doit être compensé, par exemple avec l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, qui touche directement les couches les plus pauvres de la population.