Vous êtes sur smartphone ?

Téléchargez l'application Le Regard Libre depuis le PlayStore ou l'AppStore et bénéficiez de notre application sur votre smartphone ou tablette.

Télécharger →
Non merci
Accueil » Gérard Depardieu, une femme qui chante

Gérard Depardieu, une femme qui chante3 minutes de lecture

par Jonas Follonier
0 commentaire
Gérard Depardieu le 13 mars à la salle Métropole de Lausanne © Live Music Production

«Je suis une femme qui chante», dit Gérard Depardieu – ou Barbara – dans son spectacle Depardieu chante Barbara, que nous avons vu à la Salle Métropole de Lausanne, le 13 mars dernier. Le concert, intimiste, le prouve: le célèbre acteur détient ce pouvoir particulier d’effacer sa personne en s’affirmant. De s’exposer en s’imposant. Barbara serait si fière: elle n’a jamais été aussi présente sur scène qu’en cette période.

C’est en effet la motivation première de ce petit tour de chant, débuté il y a un an au Théâtre des Bouffes du Nord, dans la capitale française. Depardieu interprète Barbara pour pérenniser la magie de la chanteuse, et d’une certaine façon la faire continuer à se produire pour son public. La dame en noir n’est plus, certes, mais d’une certaine façon, qu’y a-t-il de plus vivant, de plus important, que ses chansons phénoménales que Depardieu nous fait redécouvrir?

NEWSLETTER DU REGARD LIBRE

Recevez nos articles chaque dimanche.

Toujours là où on ne l’attend pas, Gérard. Quelle expérience fascinante que d’assister à cette prestation mi-chantée, mi-parlée, faisant se mêler la voix pleine et la voix de tête. Il semble que tout est pur, que tout est vrai, alors même que l’artiste annonce lui-même que des prompteurs sont là en cas de trous de mémoire. On sent l’homme si proche de sa Barbara, cette «plus-qu’une-amie» au côté de laquelle il avait joué dans le spectacle Lily Passion en 1986. Ce spectacle apparaît comme une évidence.

De L’île aux mimosas à Nantes en passant par Drouot, Depardieu réussit à nous envoûter et à nous faire prendre encore plus conscience de la qualité inégalable des textes de Barbara. Et puis, entendre le piano de l’arrangeur Gérard Daguerre, qui a accompagné la chanteuse pendant seize ans, cela laisse sans voix et confirme le caractère historique de cette création. Nous respirons cet air à part de la chanson française, nous nous laissons émouvoir par la tendresse de Depardieu, nous pleurons face à la beauté de L’aigle noir et, au final, nous n’avons qu’une envie, celle de dire à Gérard Depardieu: «Dis, quand reviendras-tu?»

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Vous venez de lire une critique en libre accès, publiée dans notre édition papier (Le Regard Libre N° 37). Débats, analyses, actualités culturelles: abonnez-vous à notre média de réflexion pour nous soutenir et avoir accès à tous nos contenus!

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Contact

Le Regard Libre
Case postale
2002 Neuchâtel 2

© 2024 – Tous droits réservés. Site internet développé par Novadev Sàrl