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«Astrid», la quête de liberté2 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Les mercredis du cinéma – Jonas Follonier

Vous êtes-vous déjà demandé qui se cachait derrière l’écriture des contes pour enfants Fifi Brindacier, Zozo la Tornade ou Les Frères Cœur-de-lion? Astrid Lindgren fut une Suédoise hors du commun, et le biopic actuellement sur vos écrans nous fait pleurer et rire avec elle.

A seize ans, en 1920, Astrid est déjà dans ses rêves. Tournant en drôleries les rudesses de son milieu paysan et religieux, la jeune femme cultive l’art de raconter des histoires à ses frères et sœurs. Ses dons de narratrice la font accéder au poste de secrétaire dans un journal local. Seule dans un bureau avec le rédacteur, elle va très vite s’enamourer de son patron et, un beau matin, elle se retrouve (très) jeune mère. Et désemparée.

Heureusement pour elle, Astrid est entreprenante. Face à la colère et à la honte de ses parents et face au père de son enfant qui est en processus de divorce avec sa femme, elle va de son propre chef trouver les moyens d’accoucher dans un endroit où elle n’aura pas besoin de donner le nom du paternel et va tout faire pour pouvoir retrouver son enfant dès que possible, l’ayant confié à une nourrisse. Les scènes qui en résultent et qui composent le film sont d’un réalisme fort et d’un sens esthétique époustouflant.

La remarquable actrice Alba August, qui incarne la jeune Astrid Lindgren © DCM Films

Au-delà du la vie de cette femme qui s’est retranscrite dans ses personnages célèbres, Astrid, tout en son long, démontre et exploite le lien fort qui unit ennui et créativité. Colère et action aussi. Rage et liberté. C’est un film authentique et fin ayant pour sujet la liberté, celle d’un être humain qui s’avère être une femme, avec tout ce que cela ajoute à son courage pour l’époque, certes, mais cela reste une œuvre sur la quête humaine de la liberté, sans message féministe moralisant. Et ça fait du bien.

Comptant sur la sensibilité de la réalisatrice Pernille Fischer Christensen, du compositeur Nicklas Schmidt (j’insisterai sur lui une prochaine fois) et du directeur de la photographie Erik Molberg Hansen, Astrid est un drame de bout en bout, un choc de bout en bout, une œuvre d’art de bout en bout, un film réussi de bout en bout. Même le chœur d’enfants à la fin n’est pas ridicule. Autant dire que c’est une prouesse, tant on a habitué notre espèce à la guimauve cinématographique!


Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: © DCM Films

ASTRID
DANEMARK ET SUÈDE, 2019
Réalisation: Pernille Fischer Christensen
Scénario: Pernille Fischer Christensen, Kim Fupz et Aakeson
Interprétation: Alba August, Maria Bonnevie et Trine Dyrholm
Production: Lars G. Lindström, Anna Anthony et Maria Dahlin
Distribution: DCM Films
Durée: 2h03
Sortie: 8 mai 2019

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