Le Regard Libre N° 71 – Amélie Wauthier
Si aujourd’hui je suis une grande consommatrice de ce que produit Xavier Dolan, ça n’a pas toujours été le cas. Est-ce parce qu’à l’instar des bons vins, mes goûts en matière de culture se bonifient avec l’âge? Point du tout! Plus tellement cinéphile depuis une décennie, je n’avais simplement pas pris le temps de regarder le moindre de ses films. Fort heureusement, j’ai veillé à rectifier cela il y a quelques années et c’est avec J’ai tué ma mère que j’ai fait le grand saut.
Xavier Dolan a dix-neuf ans lorsque, dans le plus grand des calmes, il nous propose son fameux J’ai tué ma mère. (Evitons de repenser à ce que nous faisions au même âge, on se ferait du mal.) De toutes les œuvres du réalisateur prolifique, ce premier long-métrage est sans nul doute celle que je préfère. Peut-être que cela est dû au fait que c’était ma premi