Les mercredis du cinéma – Jonas Follonier
Porté par la réalisation de Corin Hardy, La nonne est le cinquième volet de la saga légendaire Conjuring. Cet ensemble de films est centré sur le personnage de Valak, un démon. #exorcisme, comme on dit. Valak, cette fois-ci, prend l’apparence d’une nonne, d’où le titre. Pas compliqué, n’est-ce pas ? Le film non plus. La nonne a justement l’avantage de jouer avec brio son rôle de divertissement, et pas seulement.
En effet, les acteurs offrent un jeu époustouflant, et cette dimension est à saluer. Quant à l’atmosphère, elle s’inscrit dans la parfaite tradition du genre, respectant non seulement les codes de l’épouvante, mais jouant avec le décor et la musique sans avoir peur d’user de l’artificiel. De l’histoire, nous ne dévoilerons rien, car pour une fois nous avons l’intime conviction que toute donnée préliminaire sera une forme de spoil. Il suffit donc de se rendre au cinéma et d’apprécier, ou non, les frissons proposés par cette fameuse religieuse.
Bien sûr, certains trouveront comme Le Monde que les effets de peur sont déclenchés de manière automatique dans ce film, suivant un cynique arsenal déployé par des techniciens de l’horreur. Et alors, tout film doit-il être original, ou ne pourrait-on pas plutôt se dire qu’aller passer un bon moment, cela témoigne aussi (pas toujours, bien sûr) d’un excellent cinéma ?
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Crédit photo : © Fox-Warner