Archives par mot-clé : éthique
La machine à frustrations
Le Regard Libre N° 51 – Giovanni F. Ryffel
Gagne-t-on du temps à être impatient? Les algorithmes développés pour comprendre les queues sur les autoroutes semblent dire que non; certains chefs d’entreprise semblent dire que oui. Si d’un côté l’impatience est spontanément reliée au gain de temps, de l’autre côté elle recèle des liens profonds avec notre perception de nous-même et du monde, qui ne relèvent pas que de la psychologie.
Lire l’article grand formatPéril sur la plage: votre château de sable est-il éthique?
Le Regard Libre N° 51 – Clément Guntern
Un récent rapport de l’ONU s’inquiète de l’utilisation du sable sur la planète. Si vous croyez qu’il ne sert qu’à créer des décors de cartes postales et des châteaux de sable, détrompez-vous. Au cœur de nombreux problèmes, le sable sous toutes ses formes est en péril.
Lire l’article grand formatSous les pavés soixante-huitards d’un certain Grégoire Müller
Les bouquins du mardi – Jonas Follonier
Publié aux Editions de l’Aire, Sous les pavés… Lézards est un magnifique témoignage d’un soixante-huitard, le peintre suisse Grégoire Müller, nostalgique d’une époque qui pourtant a donné naissance à la société d’aujourd’hui qu’il abhorre.
Lire la chroniqueUne paix juste ou juste la paix?
La haute-couture, un monde fait de dérives et de désinformation
Le Regard Libre N° 46 – Hélène Lavoyer
Le secteur mode de l’industrie du luxe est un monde à deux visages. Le premier est hypnotique, esthétique. Il a bâti une image forte et lisse de la mode, en utilisant le savoir-faire et la rareté comme arguments pour justifier la valeur monétaire démesurée de produits d’une qualité soi-disant exceptionnelle. La seconde face, insidieusement cachée, se révèle injuste sur le plan éthique, en désaccord avec les valeurs prônées par les marques elles-mêmes.
Lire l’articleAgassiz, censurer le passé?
Le Regard Libre N° 44 – Jonas Follonier
Au bord du lac de Neuchâtel, aux pieds des Jeunes Rives, se niche la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université, sise à l’Espace Louis Agassiz. Cet espace porte le nom d’un grand scientifique américano-suisse du XIXe siècle, Jean Louis Rodolphe Agassiz, devenu professeur à l’académie de Neuchâtel, qui allait devenir ce que les modernes appellent l’UniNE.
Seulement voilà, c’était sans compter les bien-pensants qui peuplent les différentes ramifications étatiques. Louis Agassiz était un raciste, voyez-vous, il fallait donc, d’urgence, ôter son nom de cet espace et le remplacer par celui, plus politiquement correct, de Tilo Frey, qui a – pardonnez mon sarcasme – la triple compétence d’être une femme, une métisse et une «pionnière de l’égalité». La proposition a été formulée par le Conseil général de la Ville de Neuchâtel et s’est vue validée par le rectorat de l’Université.
Continuer la lecture de Agassiz, censurer le passé?La découverte d’un nouvel intime
Le Regard Libre N° 44 – Hélène Lavoyer
L’amour! L’Amour «vrai»! Incessant partage dont jugements et craintes sont absents, complicité éternelle, permettant de braver à deux tous les périls d’une vie. Ce rêve, cette considération normative de la relation de couple et de l’amour, François Jullien (philosophe, helléniste et sinologue) l’attaque à travers une analyse fine de la sémantique et de la conscience que l’on a de l’«intime». Son essai De l’Intime affirme un genre unique de relation, un nouveau «vivre ensemble».
«Suzanne», ou ne jamais cesser de «sourire quand même»
Les bouquins du mardi – Amélie Wauthier
Suzanne a nonante-cinq ans et de nombreuses chutes à son actif, c’est pourquoi elle se retrouve contrainte de quitter sa résidence pour séniors pour un Ehpad, un établissement pour personnes âgées dépendantes. Le personnel, en sous-effectif, y est débordé et pas toujours aimable ni bienveillant à l’égard de ses pensionnaires. Chaque geste est compté, tout est calculé de façon à ce qu’on ne perde pas une seconde; c’est l’usine pour un salaire de misère et un burn-out à la clef. Les activités proposées sont infantilisantes et Suzanne refuse d’y participer. Il faut dire que ce n’est pas dans ses habitudes d’obéir aveuglément.
Lire la suite de la critique (en libre accès)Une manipulation génétique qui pose des questions
Les lundis de l’actualité – Diego Tabaoda
La semaine dernière, des chercheurs chinois ont réussi à obtenir des souriceaux après reproduction de souris de même sexe, grâce à des manipulations génétiques. Donnée remarquable, les souriceaux ont pu survivre et se reproduire à leur tour: une première dans le monde de la biogénétique. Le développement de cette nouvelle méthode – dont nous vous épargnons les détails techniques – pourrait ouvrir de nouvelles perspectives, notamment dans le clonage et la reproduction des mammifères. Jusqu’à être appliquées chez les êtres humains? Peu probable dans un avenir proche, selon certains scientifiques consultés par les médias généralistes, bien qu’ils ne l’excluent pas complètement.
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