ARTICLE LONG FORMAT, Stéphanie Perruchoud | Récemment, nous avons fêté les 50 ans du suffrage féminin en Suisse; l’occasion pour nous de réinterroger la place de la femme dans le monde d’aujourd’hui. Si la femme occupe une place toujours plus importante dans la société, il y a des données qui semblent indiquer une stagnation dans la considération et reconnaissance de ce qu’elle voudrait et devrait être effectivement. Cette ambivalence dans l’avancée de la cause féminine peut devenir le point d’ancrage d’une nouvelle réflexion sur le sens du corps de la femme. C’est cette conversion du regard et du point de vue que nous voulons présenter ici.
Aujourd’hui, nous seront fixés: le peuple aura tranché si, oui ou non, il doit être interdit de se dissimuler le visage dans les espaces publics en Suisse. L’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage» demande à ce que soit interdite toute dissimulation du visage (burka, cagoule, casque de moto…) dans les rues, restaurants, commerces et autres lieux publics. Font exception les lieux de culte et les cas où des coutumes locales ou des motifs sanitaires, climatiques ou sécuritaires justifient de se couvrir le visage.
ARTICLE LONG FORMAT, Stéphanie Perruchoud | Dans l’attente de nouvelles mesures prises pour pallier aux difficultés liées à la situation sanitaire actuelle, un vent de consternation se fait de plus en plus ressentir. Nous nous demandons combien de temps cette situation durera, mais surtout combien de temps nous supporterons les distances sociales, le port du masque, l’éloignement de nos proches, ou encore le renoncement à certaines activités habituelles. Dans cette perspective, un paradoxe nous saisit – et moi la première : dans quelle mesure pouvons-nous préserver la santé du corps tout en renonçant à notre propre corps? Derrière ce paradoxe, il y a encore la question suivante: qu’est-ce qu’une vie humaine?