En trois semaines, des activistes LGBTIQ+ ont empêché avec violence la tenue de deux conférences qui devaient avoir lieu à l’Université de Genève. Les orateurs, des intellectuels français nuancés sur la question du genre, ont été malmenés simplement parce que leurs opinions ne plaisaient pas aux militants en question. Le caractère excessif de ces événements récents, évidemment scandaleux, comporte du positif: au moins, plus personne ne pourra faire semblant de ne pas voir ce phénomène qui met en danger nos démocraties occidentales et qui ne se réduit pas à du militantisme. Commentaire
Université
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Société
Danièle Manesse, linguiste: «Le genre grammatical, ce n’est pas le sexe»
par Jonas Follonierpar Jonas FollonierENTRETIEN, Jonas Follonier | Danièle Manesse, professeure émérite de sciences du langage à l’université Paris-3 Sorbonne nouvelle, combat de toutes ses forces l’écriture inclusive. Elle répond ici, argument par argument, aux tenants de cette typographie militante. Et en féministe convaincue, elle nous livre ses réflexions sur ce qu’est devenue une bonne partie de son camp et du monde académique.
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Le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté fustige le «régime diversitaire» qui tend à remplacer la démocratie telle que nous la connaissons actuellement dans le monde occidental. Interview autour de son dernier livre La révolution racialiste.
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C’est sans doute l’une des causes les plus importantes à défendre actuellement: celle du pluralisme. Depuis quelques années, les ravages du politiquement correct (il y a des choses qu’on a le droit de dire et des choses qu’on n’a pas le droit de dire), du prêt-à-penser (évitez-vous de réfléchir en reprenant sans esprit critique des idées préparées pour vous) et de la mode intellectuelle (ce qu’il faut dire pour « faire bien ») sont en train de scier la branche sur laquelle est assise la possibilité même de la discussion démocratique, de la controverse civilisée.
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MondePhilosophiePolitique
L’idéologie woke: des faveurs pour les «défavorisés»
par Jean-David Poncipar Jean-David PonciLa culture woke est apparue dans les années 2000 aux Etats-Unis pour décrire un militantisme en faveur des Noirs et, par extension, envers toutes les personnes jugées défavorisées en raison de leur appartenance ethnique, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur physique ou leur handicap. De nombreux intellectuels de gauche comme de droite, le plus célèbre étant Barack Obama, ont condamné cette idéologie présente dans les universités. Aux Etats-Unis, la culture woke concerne en premier lieu la défense des Noirs, en particulier avec le mouvement Black Lives Matter, tandis qu’en Europe elle est surtout soutenue par les lobbys LGBT. Même si cette forme avancée de politiquement correct peut nous sembler ridicule, cette analyse nous fera découvrir que nous avons déjà admis les présupposés qui y mènent.
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Début janvier 2021, des étudiants de la Sorbonne ont protesté contre la tenue, annoncée il y a quelques jours, des examens partiels «en présentiel» dans la plupart des facultés. La révolte sourd et gronde même, si l’on en croit la presse française, d’autant que la rentrée 2020 s’était déjà déroulée dans un climat de haute tension, en lien avec la situation sanitaire et la difficulté de trouver des places dans les amphithéâtres. Si ces raisons matérielles conduisent légitimement certains étudiants à faire part de leur mécontentement, de tout autres motifs, systémiques quant à eux, auraient dû les pousser à s’insurger bien plus tôt, pour tenter de sauver une institution en fin de règne, pour ne pas dire en fin de course. Mon expérience dans sept universités différentes en témoigne.
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Le Regard Libre N° 64 – Jonas Follonier
Daniel Sangsue tape fort. Il signe sous son vrai nom – et non sous le pseudonyme «Ernest Mignatte» des précédents ouvrages – un nouveau roman qui est à la fois une satire de Joël Dicker et un règlement de comptes avec le monde académique. L’université, dont il avait bien des choses à nous dire, Daniel Sangsue en est désormais retraité. S’il nous en dit un peu plus dans cet entretien, l’essentiel se trouve dans son livre. A la recherche de Karl Kleber est néanmoins avant tout un roman de disparition jouant avec les codes du genre et permettant à l’auteur – par ailleurs spécialiste de la parodie… et des fantômes – de s’amuser, se moquant au passage
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Littérature
«A la recherche de Karl Kleber», un faux polar régional
par Jonas Follonierpar Jonas FollonierJoël Dicker risque de ne pas apprécier.
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Le Regard Libre N° 61 – Loris S. Musumeci
Les sujets scientifiques, ce n’est pas notre fort au Regard Libre. Ce n’est pas le fort de la plupart des médias d’ailleurs. Mais là, on dépasse le scientifique pour aller vers l’humanitaire. L’association Pharmelp, c’est avant tout des scientifiques ambitieux, qui regardent le monde et s’en préoccupent, comme c’est le cas pour Claude Rohrbasser, président et fondateur de l’association. En 2007, il est encore professeur à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, mais proche de la retraite. Et que trouve-t-il de mieux à faire? Inventer une machine unique et innovante pour détecter les faux médicaments avec ses étudiants. Autant dire que cet homme ne se séparera jamais de sa passio
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Monde
Gilles Kepel: «Je suis très reconnaissant à ceux qui m’ont condamné à mort, parce qu’ils m’ont permis l’écriture de cet ouvrage»
L’islamologue Gilles Kepel a été condamné à mort par l’Etat islamique, ce qui ne l’empêche de vivre dans une liberté de pensée totale. Rencontre avec un passeur de connaissances, aux propos aussi courageux que rigoureux sur son sujet d’étude.
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