Muere, monstruo, muere, présenté hier soir au NIFFF, fait partie de ces films dont on sort en osant se faire cette réflexion: «Je n’ai rien compris; je suis incapable de formuler un résumé du film; suis-je bête?» Et ce n’est pas la seule question que l’on se pose. En voici une anthologie.
Quel était le sujet de ce long-métrage? Pourquoi tant de laideur? Le monstre que l’on voit à la fin du film, que symbolise-t-il? Pourquoi sa gueule en forme de sexe féminin et sa longue queue à connotation phallique? Est-ce un film non seulement de genre, mais aussi transgenre? Ma question précédente était-elle vraiment une blague? Qu’en est-il des personnages montrés à l’écran? Sont-ils tous fous? Pourquoi toutes ces longueurs? Et quid des motards?
Comment une personne peut-elle arriver à récolter des fonds pour une farce pareille? Quelle image Muere, monstruo, muere donne-t-il de l’Argentine? Pourquoi est-il présenté en compétition internationale? Qu’a-t-il à faire dans un festival? Même en étant dans un état second, est-il possible d’apprécier ce film? Que retiendra-t-on de celui-ci, si ce n’est des questionnements? Une œuvre peut-elle uniquement questionner? Le monde du cinéma et de la culture en général est-il devenu fou?
Finalement, pourquoi deux collègues et moi avons-nous consacré deux heures de notre temps à visionner ce film, sans compter le temps pour aller à la salle, revenir chez nous et – en ce qui me concerne – écrire cet «article»? Pourquoi d’ailleurs était-ce mon tour d’écrire la critique? En fin de compte, dois-je vraiment me poser toutes ces questions? Et vous, qu’en pensez-vous de tout cela?
MUERE, MONSTRUO, MUERE (Alejandro Fadel) – NIFFF – International competition | |||||
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Cotations : | F Fuyez ! | FF | FFF Frustrant | FFFF | FFFFF Fantastique ! |
Virginia Eufemi | F | ||||
Thierry Fivaz | F | ||||
Jonas Follonier | F | ||||
Hélène Lavoyer |
Ecrire à l’auteur : jonas.follonier@leregardlibre.com
Crédit photo : © NIFFF