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Les « Flatliners » auraient mieux fait de rester dans leurs tombes2 minutes de lecture

par Hélène Lavoyer
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Les mercredis du cinéma – Hélène Lavoyer

« C’est un beau jour pour mourir. »

Sous l’impulsion de Courtney (Ellen Paige), étudiante en médecine, quatre de ses confrères la rejoignent et participent à une expérience pour le moins étrange ; ils provoquent sur leurs propres personnes un arrêt cardiaque, laissent le cœur arrêté quelques minutes… avant que les autres ne se chargent de ramener à la vie celui qui se sera laissé partir.

Après l’expérience, Courtney, Jamie (James Norton), Marlo (Nina Dobrev) et Sophia (Kiersey Clemons)  verront leurs capacités intellectuelles modifiées, différemment selon chacun. Seul Ray – interprété par Diego Luna –, méfiant, se garde de jouer avec la mort. A raison ? Peut-être, car des événements effrayants et surnaturels s’immisceront petit à petit dans la vie de ses amis, jusqu’au drame…

La nouvelle version du film Flatliners – L’expérience interdite constitue un échec sur différents plans. Tout d’abord, et c’est l’une des erreurs majeures de la distribution, le long-métrage est interdit aux moins de seize ans et apparaît sous la catégorie horreur. Certes, la bande-son mène à l’appréhension et parfois même à l’angoisse. Néanmoins, pas une once d’imagination, de nouveauté ou d’inattendu ne parvient à habiter les cent-dix minutes passées dans la salle de cinéma. Les amateurs de films d’horreur se retrouveront sans doute déçus.

Des acteurs, issus d’un casting discret à l’exception du nom d’Ellen Paige, on ne saurait critiquer l’interprétation. Les scènes d’« effroi ont été exécutée avec grand professionnalisme, et celles représentant la partie festive de chacun des personnages, plutôt naturelle.

Un regret cependant se maintient : celui du peu d’originalité de leurs caractères. La bande est constituée par des personnages banals pour le cinéma ; un beau « gosse » et sa version féminine, deux « potiches » et une grosse tête. Il apparaît également à travers les dialogues et scènes avortés que c’est moins la qualité d’interprétation que celle de reproduction que les directeurs de casting ont recherché.

Dans la multitude de thèmes abordés – tels le surnaturel, la science, le deuil, l’acceptation, la jeunesse ou le dépassement de soi – les personnages perdent de leur profondeur, tant ils évoluent au sein de cadres hétéroclites et mal liés entre eux.

Hollywood aura attendu vingt-sept ans avant de sortir la copie de Flatliners apparu en 1990. Les studios auraient-ils espéré que ces années permissent d’estomper leur manque d’imagination? Y a-t-il un message derrière ce « patchwork » désorganisé ? Dans tous les cas, nous en resterons à la première version, plus intéressante sur le plan technique et interprétatif.

Ecrire à l’auteur : lavoyer.helene@gmail.com

Crédit photo : © Pop Inquierer

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