Festival International de Films de Fribourg – Amélie Wauthier
C’est l’histoire d’un type qui se perd. En vrai, c’est un peu plus compliqué que ça mais pas nécessairement plus intéressant:
Lukas est envoyé en mission pour l’OSCE, quelque part en Ukraine. Une succession de décisions malheureuses le mène à tout perdre. Aux côtés de Vova, autochtone excentrique quinquagénaire, ainsi que de sa mère et de sa fille, Lukas apprend à vivre sans rien; ni patron, ni salaire, ni ministre, ni police.
Alors oui, on peut dire de ce film qu’il est très kafkaïen!, mais n’est-ce pas davantage une façon de signifier aux gens, qu’un jour, on a lu autre chose que Marc Lévy et que, dans le fond, on est aussi un être complexe et culturé? Parce que si Volcano parvient à nous décrocher un ou deux sourires par le décalage et l’absurdité de certaines situations – absurdité qui aurait pu être davantage exploitée – c’est avant tout un long film de 106 minutes durant lesquelles on se demande où le réalisateur compte nous mener. Donc je vous épargne une critique aussi ennuyeuse et je vous conseille de relire la programmation du FIFF pour aller voir autre chose. Sinon, vous pouvez toujours lire les excellentes critiques du Regard Libre.
Entendu à la fin de la projection: «C’était poétique mais ça n’avait pas de sens et en même temps la guerre n’a pas de sens». Merci cher spectateur anonyme, c’est sur tes sages paroles que je conclurai!
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Crédit photo : © Volcano