Il y a exactement cinq ans, en avril 2017, débutait l’affaire Sarah Halimi, cette retraitée juive assassinée par son voisin de 27 ans, jugé totalement irresponsable. Aujourd’hui, la boucle est bouclée: close sur le plan judiciaire, l’histoire a été enterrée en janvier 2022 avec le rapport d’une commission parlementaire déchirée, mais confirmant l’absence de dysfonctionnements policiers et judiciaires. Nathanaël Majster, l’un des avocats consultés par la famille de Sarah Halimi, nous décrit les pistes possibles pour relancer cette affaire, qui reste une blessure et une insulte pour les Juifs, se reconnaissant ou non dans «la communauté».
Il faut voir Sarah dormir. Imaginer cette femme seule dans son appartement HLM parisien à Belleville, pour ceux qui connaissent ces rues métissées, où se manifeste désormais volontiers une variante bien peu sécularisée de l’islam: on peut parler d’islamisme, celui