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Derrière la notion de souveraineté, la fin de la naïveté4 minutes de lecture

par Clément Guntern
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Le Regard Libre N° 68 – Clément Guntern

L’année 2020, en plus d’avoir connu une pandémie à l’impact incommensurable, a marqué le retour, ou plutôt la renaissance, d’une notion que l’on disait désuète, inadaptée, voire dangereuse: celle de souveraineté. En l’espace de quelques mois, la question est redevenue centrale. Mais un vocabulaire anachronique tend à éclipser le vrai enjeu: non pas le repli des nations sur elles-mêmes, mais la poursuite d’une régulation équilibrée de la mondialisation.

Il y a de cela à peine trois ou quatre ans, l’idéal d’un retour à la souveraineté étatique, en Europe, restait confiné aux partis populistes et fermement combattu par ceux qui soutenaient une mondialisation débridée et ceux qui agitaient comme épouvantail le retour des nationalismes et de la haine. Vouloir le retour à cette ancienne notion impliquait le souhait de mettre fin aux échanges mon

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