«Quand les élites sont irresponsables» | Loin d’incarner la lucidité ou la rigueur qu’on attend d’elles, nos élites politiques, universitaires, intellectuelles et artistiques semblent souvent déconnectées des réalités qu’elles prétendent gouverner, éclairer ou changer. A force de confondre vertu sociale et recherche du vrai, du bien ou du beau, elles persistent à sombrer dans l’incohérence sans jamais en assumer les conséquences. Aveuglements idéologiques, entre-soi socioculturel, culte du prestige: ce dossier explore les mécanismes menant à cette irresponsabilité.
Sous couvert d’inclusion et de justice sociale, l’université sacrifie trop souvent la rigueur scientifique à l’idéologie. Cette dérive compromet sa mission première, selon l’historien Olivier Moos: éclairer le réel plutôt que servir des causes.
L’essayiste français Samuel Fitoussi publie «Pourquoi les intellectuels se trompent», un essai incisif sur les mécanismes qui poussent certains esprits brillants à défendre des idées absurdes, avec des conséquences parfois désastreuses.
L’un des membres de notre rédaction a récemment essuyé un refus définitif au sein d’une école d’art. Son travail a été jugé comme étant insuffisamment imprégné d’un certain type de discours «critique». Son témoignage vaut avertissement.
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Critiquer les élites ne revient pas à les rejeter, mais suppose justement de croire encore en leur mission. A condition de ne pas basculer dans l’opposition systématique.
Dans la tourmente pour s’être rendue en avion dans la péninsule arabique, la politicienne verte a rendu malgré elle un hommage appuyé à la pensée de l’historien américain Christopher Lasch, auteur de «La révolte des élites» (1994).
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