En trois semaines, des activistes LGBTIQ+ ont empêché avec violence la tenue de deux conférences qui devaient avoir lieu à l’Université de Genève. Les orateurs, des intellectuels français nuancés sur la question du genre, ont été malmenés simplement parce que leurs opinions ne plaisaient pas aux militants en question. Le caractère excessif de ces événements récents, évidemment scandaleux, comporte du positif: au moins, plus personne ne pourra faire semblant de ne pas voir ce phénomène qui met en danger nos démocraties occidentales et qui ne se réduit pas à du militantisme. Commentaire
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Danièle Manesse, linguiste: «Le genre grammatical, ce n’est pas le sexe»
Le Regard Libre N° 81 – Jonas Follonier
Danièle Manesse, professeure émérite de sciences du langage à l’université Paris-3 Sorbonne nouvelle, combat de toutes ses forces l’écriture inclusive. Elle répond ici, argument par argument, aux tenants de cette typographie militante. Et en féministe convaincue, elle nous livre ses réflexions sur ce qu’est devenue une bonne partie de son camp et du monde académique.
Lire l’entretien (en libre accès)Mathieu Bock-Côté: «Il y a une corruption intellectuelle des sciences sociales»
Le Regard Libre N° 77 – Antoine Bernhard
Le sociologue Mathieu Bock-Côté a su s’imposer en quelques années comme un intellectuel de référence dans le monde francophone. Indépendantiste québécois, défenseur de l’héritage gaulliste, grand admirateur de Raymond Aron, il consacre son travail à l’analyse de l’évolution de notre société vers un nouveau régime qu’il appelle «diversitaire». Tout en critiquant les dérives de la gauche radicale – notamment dans ses ouvrages Le multiculturalisme comme religion politique et L’empire du politiquement correct –, il propose un modèle de société empreint du conservatisme dont il se fait le défenseur. En avril 2021, Mathieu Bock-Côté a publié son dernier livre La révolution racialiste, une critique acerbe de la mutation de la lutte antiraciste vers une nouvelle idéologie totalitaire. L’occasion de revenir avec lui sur quelques idées centrales de son œuvre et les actualités de la sphère intellectuelle.
Lire l’entretien fleuve (en libre accès)S’intéresser aux autres: la base du journalisme
Le Regard Libre N° 72 – Jonas Follonier
C’est sans doute l’une des causes les plus importantes à défendre actuellement: celle du pluralisme. Depuis quelques années, les ravages du politiquement correct (il y a des choses qu’on a le droit de dire et des choses qu’on n’a pas le droit de dire), du prêt-à-penser (évitez-vous de réfléchir en reprenant sans esprit critique des idées préparées pour vous) et de la mode intellectuelle (ce qu’il faut dire pour «faire bien») sont en train de scier la branche sur laquelle est assise la possibilité même de la discussion démocratique, de la controverse civilisée.
Lire l’éditorial (en libre accès)L’idéologie woke: des faveurs pour les «défavorisés»
La peur de l’intelligence s’invite à l’université
Daniel Sangsue et le fantôme de l’université
«A la recherche de Karl Kleber», un faux polar régional
Les bouquins du mardi – Jonas Follonier
C’est l’histoire de la disparition d’un professeur d’université suisse, sur laquelle enquête vingt ans plus tard un ancien collègue. Ou peut-être n’est-ce pas là vraiment le sujet. Avec A la recherche de Karl Kleber, publié en mai chez Favre, Daniel Sangsue signe en effet à plus d’un titre un «méta-roman». Ce faux polar régional, genre dont l’auteur se moque, peut se comprendre aussi comme une parodie de Joël Dicker et, surtout, comme un éloge de la littérature, à l’occasion duquel l’université américanisée en prend pour son grade. Critique.
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