J’aime les films d’actions. Certes, je ne jurerais pas que par ce genre, mais je l’apprécie. De la série des James Bond assurément répétitive, aux Jean-Claude Van Damme portés par un semblant d’histoire, et même jusqu’aux films de Steven Seagal pourtant connus pour ne pas voler très haut. Mais là, John Wick m’en demande trop. «Si tu veux la paix, prépare la guerre», dit la citation latine qui donne à ce troisième volet son titre; eh bien si tu veux t’emmerder pendant plus de deux heures, prépare John Wick.
Veuillez excuser ma vulgarité, mais que dire d’autre? L’ancien tueur à gages a enfreint la règle du Continental, cercle mafieux international auquel il appartient. Si le Continental réunit des assassins du monde entier, il comporte pourtant une règle inviolable: interdiction de tuer dans l’enceinte du bâtiment du Continental, qui n’est autre qu’un hôtel. Evidemment, John Wick a enfreint la règle. Forcément, vous vous y attendiez. Alors sa tête est mise a prix. Mais fort et malin qu’il est, il déjoue les tours de tous ses détracteurs.
La trame n’est pas à jeter. Après tout, un film d’action n’a pas besoin de plus pour réussir. Le problème, c’est que non seulement la trame est maigre, mais elle n’est pas du tout exploitée. Tout le film, je dis bien tout le film, n’est que combat au corps à corps. Et vas-y que je te fous un poing par là; et vas-y que j’envoie ta sale gueule dans une vitrine, et vas-y encore que je te dézingue sur ta moto, et vas-y enfin que je te plante un poignard dans le crâne. Je ne plaisante pas; je n’exagère pas.
Une chose est certaine, si le but de John Wick – Parabellum est d’être une parodie des films d’action, chapeau l’artiste! Parce que c’est réussi! D’ailleurs le scénario ose même quelques pointes d’humour. Mais pas besoin de ça pour être ridicule. Le personnage de John Wick est déjà plus que risible. Avec son costume de pingouin maculé du même sang du début à la fin du film. Avec son regard, figé en mode «je suis très violent alors fais gaffe». Et avec sa coupe de cheveux! Démodée depuis au moins vingt ans. Il s’agit d’un carré bien taillé, qui ne manque pas de laisser s’échapper sur les côtés des mèches rebelles.
Et parce que l’hôtel Continental dans lequel se déroule la majorité du long-métrage est soi-disant luxueux, on est censé plonger dans une ambiance très chic, très classe. Mais oui, tu parles! Les cravates sont ridicules, les pistolets ne sont même pas assez réalistes pour faire fantasmer des enfants, et les pseudos dialogues de ces super puissants de la haute qui s’affrontent jusqu’au sang sont pitoyables. Seul l’élément de l’ésotérisme parvient plus ou moins à séduire. Les tatouages, les rituels morbides et les chapelets ont quelque chose. La bande-son offre un bon rythme angoissant. Mais ça ne suffit pas à donner de l’intérêt à un John Wick immortel, qui incarne un film «plus con, tu meurs.»
Ecrire à l’auteur: loris.musumeci@leregardlibre.com
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John Wick – PARABELLUM |
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ETATS-UNIS, 2019 |
Réalisation: Chad Stahelski |
Scénario: Derek Kolstad, Shay Hatten, Chris Collins, Marc Abrams |
Interprétation: Keanu Reeves, Halle Berry, Laurence Fishburne, Mark Dacascos, Asia Kate Dillon, Ian McShane, Lance Reddick |
Production: Lionsgate |
Distribution: Ascot Elite Entertainment |
Durée: 2h12 |
Sortie: 22 mai 2019 |
Crédit photo: © Ascot Elite Entertainment
3 commentaires
Ça reste toujours moins con que Star Wars VIII.
Comparer ce film avec les productions de JCVD et de Steven Seagal démontre la bêtise de l’auteur de cet article.
Article sans aucun intérêt, Sans aucune critique constructive… L’auteur de cet article ne vaut pas un clou en terme de critique de cinéma, qu’on aime ou qu’on aime pas ce genre de films cela mérite peut-être un peu plus de recherche… Pour cela je vous invite à faire vos recherches sur l’analyse du film sur YouTube !